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Deuxième colloque de la Coalition Islamique appelle à la formulation d'une vision proactive pour lutter contre l'extrémisme violent
22/07/2019


La participation de 3 centres de recherche d'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis et du Pakistan

Les participants au deuxième colloque de la Coalition Militaire Islamique pour Combattre le terrorisme ont appelé à limiter les soupçons des idéologues extrémistes,  et à leurs préparer les réponses scientifiques aptes,  afin de constituer un atout scientifique pour ceux qui luttent contre ces idées dans les pays de la Coalition Islamique. Ils ont souligné aussi la nécessité de bien formuler et orienter les messages de l’information afin de remédier à cette pensé violente dans un cadre stratégique bien pensé basé sur des principes scientifiques et la mise en place d'un traitement intellectuel de l'extrémisme violent basé sur une vision proactive basée sur l'anticipation des menaces, la formulation de plans de travail et la conception de programmes en fonction de priorités et d'un programme prédéfini.
 
Les recommandations des participants  au colloque organisé par la Coalition Islamique le lundi 22 juillet, intitulé "Développer les capacités intellectuelles et de recherche pour lutter contre l'extrémisme violent", soulignaient la nécessité d'adopter l'option de la vaccination fondée sur la prévention et la prise en compte d'idées radicales et déviantes, afin qu'aucune de ces idées ne soit transmise à l'esprit des jeunes, et d’encourager les chercheurs à étudier ce phénomène afin de réfuter les concepts et les déclarations d'extrémisme, d'analyser la structure de courants violents et de donner une vision multiple de tous les phénomènes de violence et d'extrémisme.

Le colloque, qui comprenait des experts de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Pakistan, a recommandé la création d'une base de données commune pour collecter des informations sur les organisations terroristes, les institutions, les programmes, les événements et les publications liés au traitement intellectuel de l'extrémisme violent dans le monde islamique. La lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme dans le monde musulman consiste à utiliser des programmes et des applications qui mesurent l'efficacité des programmes d'intervention utilisés pour prévenir et combattre l'extrémisme et le terrorisme.

Le séminaire a mis en lumière l’importance de l’action et de la coordination communes entre les centres de lutte contre l’idéologie extrémiste et les comportements violents dans divers domaines, à différents niveaux internationaux et régionaux, et de la constitution d’un réseau d’experts en la matière dans le monde islamique, d’une façon à ce que cela constitue La référence pour ceux qui travaillent dans le domaine tout en offrant  la possibilités de coordination et de coopération entre eux.

Le général Mohammed Ben Saeed Al-Mughaidi, secrétaire général de la Coalition, a déclaré que le séminaire avait examiné les expériences de centres de recherche spécialisés dans la lutte contre l'extrémisme violent en présentant les expériences saoudiennes, pakistanaises et émiriennes à cet égard. Il a ajouté que l'organisation du symposium s'inscrivait dans la série de séminaires mensuels organisés par la coalition pour connaître les expériences des États membres et leur expertise dans les domaines d'activité de la coalition, en particulier la lutte contre l'idéologie terroriste dans les pays de la Coalition Islamique et pour aborder ses théories, thèses et concepts. Le séminaire était animé par M. Abdulrahman bin Mohammed Omar Asiri, professeur de sociologie à l'Université Imam Muhammad bin Saud, professeur à la chaire Prince Nayef pour les études sur l'unité nationale.

Dans le discours d'ouverture du symposium, le colonel Hassan Al-Amri, directeur du Département de la planification et de la coordination du Centre de la Coalition, a déclaré que les efforts intellectuels sont devenus une arme essentielle face à toutes sortes de crimes, parmi lesquels figurent les crimes terroristes, et a appelé à renforcer les capacités intellectuelles et de recherche pour jouer un rôle actif au cœur de ce conflit entre les peuples et le terrorisme. Al-Amri a déclaré: "Le symposium d'aujourd'hui constitue un ajout qualitatif et une contribution scientifique à la prévention du grand danger que constitue le phénomène du terrorisme pour nos sociétés, notre sécurité et notre stabilité. Il s'agit du deuxième d'une série de colloques de la Coalition Militaire Islamique pour Combattre le terrorisme, qui constitue un forum scientifique et cognitif important pour l’échange des idées sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent.

Dr Al-Amri a souligné que les terroristes ne commettaient pas leurs crimes uniquement par des attentats-suicides à la bombe, ciblant des vies innocentes et détruisant bâtiments et installations, mais faisaient ce qui est plus meurtrier et plus dommageable encore... et ils font cela par les mots empoisonnés et les idées trempées de sang ; ce qui confirme l’importance intellectuelle de ce symposium qui vise à dévoiler leur pensée destructive, à dénoncer leur égarement et à détruire leur structure par les séminaires scientifiques, notamment de ce symposium, les formations et les conférences, qui constituent un obstacle aux idées des terroristes et une étape dans l’éradication de ce fléau.

L’ambassadeur Khan Hashim bin Siddiq, président de l’Institut de recherche politique d’Islamabad, a présenté un papier de recherche intitulé "La vision du Pakistan de combattre l’extrémisme en construisant une approche conceptuelle et sociale", dans lequel il a présenté le concept d’extrémisme violent et ses différences par rapport au concept de terrorisme. Il a ensuite abordé les stratégies des terroristes au Pakistan fondées sur la destruction des infrastructures et des activités sociales et la provocation de la panique, le chaos et la tourmente. L'Ambassadeur Khan a présenté le plan d'action national du Pakistan visant à lutter contre l'extrémisme violent, qui visait à atteindre un certain nombre d'objectifs, notamment:

• Promouvoir une plus grande harmonie entre les religions et les communautés par le biais de l'éducation.
• Créer un environnement favorable grâce à l'application de la loi sur l'extrémisme et le terrorisme.
• Obtenir un consensus national sur la rhétorique anti-extrémisme.
• Construire la paix en s'attaquant aux causes profondes de la violence et de l'intolérance.
• Réhabilitation et intégration des individus extrémistes, de leurs familles et des victimes.

L’Ambassadeur Khan a décrit l’impact du Plan d’action national de lutte contre l’extrémisme sur la situation sécuritaire au Pakistan après 2014. Il a signalé que cette année-là, le Pakistan avait été témoin de 1821 attentats terroristes, qui ont fait 1760 morts et 2836 blessés. 

Le nombre des attentats terroristes a chuté jusqu’à 144 en 2018. Les attentats terroristes ont fait 5352 victimes mais à reculer jusqu’à 1914 en 2016 et 237 dans les trois premiers mois de 2018.

Le professeur Maksoud Cruz, directeur exécutif du Centre international d'excellence dans la lutte contre l'extrémisme violent (Hidaya) aux Émirats Arabes Unis, a présenté un document de recherche intitulé "L'expérience des centres de recherche dans le domaine de la lutte contre l'extrémisme violent: Centre Hidaya". Le centre compte 149 activités en coopération avec 3000 participants de 100 pays et a présenté un certain nombre de programmes innovants, tels que des programmes de renforcement des capacités pour prévenir les jeunes des dangers l'extrémisme, l'initiative (Creative Minds for Good) Des esprits créatifs pour de bon, la bibliothèque de contre-mesures électroniques, le portail électronique de lutte contre l'extrémisme, 014 m. Les activités et les efforts du Centre couvraient divers domaines liés à la lutte contre le terrorisme, tels que: stratégies et plans nationaux, éradication de l'extrémisme et réintégration, communication stratégique, contre-discours et participation communautaire.

M. Cruz a présenté un exemple réussi du Centre Hidaya, qui fait partie de l’initiative « Prévention de l’extrémisme par l’éducation en Ouganda », qui a permis d’accroître de 39,9% les compétences et les connaissances moyennes des participants à l’initiative.


Le brigadier Khalid bin Abdullah Al-Barithin, directeur du Département de la communication intellectuelle au Centre de la guerre intellectuelle relevant du ministère saoudien de la Défense, a parlé du concept de l'extrémisme et ses synonymes ainsi que le cadre de référence qu'il définit dans une étude intitulée "Faire face au phénomène de l'extrémisme violent sous l'angle du traitement intellectuel". 

Al-Barithin a insisté sur le fait que le cadre de référence doit être compatible avec le mouvement de la vie humaine et ses évolutions, car tout écart par rapport aux normes sociales n’est pas de l’extrémisme. Il a conclu que le critère utilisé pour considérer la déviation par rapport aux normes sociales de l’extrémisme est son impact sur l’individu et la société.  Et   donc, l’acceptation de la société n’est pas toujours le bon critère malgré son importance.

Dans son papier de recherche, M. Al-Barithin a passé en revue les tendances de la radicalisation violente d'un point de vue intellectuel, représenté dans une tendance qui attribue l'extrémisme à des facteurs externes tels que les changements globaux graves (politiques / militaires / guerres / conflits / crises économiques mondiales ...), et les facteurs internes liés aux conditions économiques difficiles des individus et des groupes, aux privations et à la désintégration familiale et sociale.

L'interprétation des sociologues du phénomène de l'extrémisme violent a été divisée en deux directions, ajoute M. Al-Barithin.  L'une d'entre elles est le lien entre l'émergence de l'extrémisme et l'existence d'un déséquilibre structurel au sein du système social: la perte d'intégration de l'individu dans les groupes sociaux et culturels dominants. Les individus et les groupes). Tandis que l’autre interprétation attribue l’extrémisme aux conditions économiques, politiques et sociales.


31/01/2021 14:56