Cet article traite la vision intellectuelle de la stratégie militaire et le concept de la conscience stratégique. Cette dernière signifie l’expérience d’une méthode différente, qui détermine l’organisation et l’interprétation de l’information sensorielle, l’adaptation aux transformations et aux faits nouveaux, la capacité de prévoir les tendances et les évolutions, et de reconstruire les bases et les références du processus cognitif au niveau stratégique.

Stratégie de défense
La connaissance est la base du changement dans la performance, et son renouvellement constamment effectif, basé sur des attributs de capacité intelligente, qui se manifeste de manière positive pour la prise de décision juste au moment crucial. La connaissance stratégique est cognition inhabituelle; puisqu’il s’agit de pensées stratégiques et créatrices pour traiter le cas. Elle concerne également le processus de prise de décisions en tant que tâche difficile et ardue nécessitant une prise de conscience des circonstances. Cet article explore certains principes fondamentaux de la conscience stratégique en ce qui concerne les aspects militaires, les concepts pratiques qui y sont associés et la définition de la guerre contre le terrorisme dans le système de connaissance, dans l’intérêt de la sécurité humaine.

Les dirigeants militaires qualifient la guerre contre le terrorisme de «stratégie de défense active»; parce que le concept stratégique combine des mesures préventives pour anticiper et des concepts de temps de guerre. La stratégie met l’accent sur l’intégration de toutes les opérations militaires possibles. Il faut éliminer le terrorisme en détruisant son potentiel militaire et en éliminant ses sources de financement économique. C’est une guerre de nature particulière.

Dialectique des relations
La relation dialectique entre les principes gouvernants la planification militaire et la connaissance stratégique est un fondement d’analyse et d’évaluation, dans le cadre de la prise de décision sur la guerre contre le terrorisme. Les États-Unies et l’Occident sont motivées par des préoccupations intellectuelles qui les empêchent de définir de manière globale et cohérente le terrorisme. D’autre part, nous constatons une incarnation plus profonde de cette relation entre les grandes puissances dotées d’armées basées sur une doctrine intellectuelle comme: La Russie, qui a hérité de l’Union Soviétique et la Chine qui mène une course contre la montre pour construire une force militaire puissante. La philosophie de l’armée est étroitement liée à celle de l’État; puisque la programmation cognitive, qui correspond à cette philosophie et la soutienne, est une industrie mentale innovante, qui se fonde sur la possession d’informations et la capacité analytique de perceptions en mémoire mentale, et constitue une référence intellectuelle basée sur la compréhension de la nature des variables de performance. La vitalité de l’armée est démontrée par sa capacité de développer et de changer sa structure de base fonction des menaces qui porte atteinte à la sécurité et les intérêts de l’État.

La connaissance stratégique comprend l’utilisation optimale des ressources militaires pour affaiblir, vaincre et éliminer l’adversaire. Cette prise de conscience se développe par la formation spécialisée et par un apprentissage continu des principes des sciences militaires.

La théorie militaire moderne divise la guerre en trois grandes catégories:
  1. Des niveaux stratégiques;
  2. Des niveaux opérationnels;
  3. Des niveaux tactiques.
Cette division a commencé dans les guerres antiques, et a évolué dans les théories modernes à la suite de la guerre franco-prussienne engendrant cinq principales stratégies militaires notamment: L’efficacité de la surprise, la fatigue, l’extermination, l’intimidation et la destruction. Ces principes sont intégrés dans un cadre théorique pour former une stratégie militaire solide et cohérente. Le désaccord sur ces stratégies n’existe plus puisque les états-majors sont capables de formuler ces stratégies en se servant de leurs connaissances théoriques. 

Nature de la guerre
La guerre, pour ceux qui la connaissent, se compose des niveaux suivants:
  • Niveau matériel: Nombre d’armes, niveau de développement, nombre de soldats et soutien logistique.
  • Niveau psychologique: Éléments intangibles, tels que le moral, le courage et la bravoure.
  • Niveau analytique: Capacité des commandants à évaluer à prendre des décisions opportunes et à formuler des plans efficaces pour appliquer ces décisions.
Dans ce contexte, la philosophie stratégique renvoie aux opinions personnelles de l’individu surtout quand elles concernent une stratégie d’organisation basée sur la raison, l’expérience et l’intuition. Les dirigeants peuvent être influencés par un ensemble de facteurs, de croyances, d’opinions personnelles ou de règles relatives à la nature de la stratégie et les appliquer ces pour prendre des décisions stratégiques qui fournissent l’orientation, la cohésion, le message et la motivation qui permettent la poursuite des objectifs stratégiques.

Le déploiement des forces militaires américaines dans le monde, à l’époque de la guerre froide, était fondé sur la nécessité de faire face aux menaces de l’Union Soviétique et le Pacte de Varsovie; car l’idéologie de l’ennemi était proclamée, et les centres de menace et de danger étaient clairs. La situation est plus évidente aujourd’hui avec la Chine. Les États Unies cherche à estimer une position qui repose sur une connaissance certaine du nouveau ancien adversaire. Elle n’a donc pas pu laisser à la Chine les lieux potentiels d’une nouvelle guerre froide ou chaude, comme l’a illustré sa décision de créer la Coalition triangulaire OKOS, avec la Grande-Bretagne et l’Australie.

Les leçons tirées de la guerre froide sont appliquées avec Pékin en réinitialisant les zones de débarquement des troupes américaines. Ainsi, la stratégie de la guerre froide consiste à déployer des forces dotées d’un équipement de qualité sur des sites précis; pour faire face à un adversaire connu, dont la nécessité stratégique exige de l’entourer étroitement; afin de restreindre ses mouvements militaires, qui peuvent menacer les intérêts des États-Unis et de ses alliés.

Défense efficace
Les dirigeants militaires décrivent la stratégie militaire contre le terrorisme comme une stratégie de défense active. Ce concept a une longue histoire dans la pensée militaire. Il a évolué d’un débat scientifique à un cadre de pensée stratégique, en particulier à la fin de l’ère soviétique. En Russie, la stratégie militaire est la plus haute catégorie d’art militaire. Elle définit les grands principes de la théorie et de la pratique de la guerre, prépare la défense nationale, fournit des méthodes pour prévenir les conflits, gère les forces en temps de guerre et définit les opérations stratégiques.

La stratégie militaire combinée et les concepts pratiques qui s’y rattachent illustrent la «manière russe de faire la guerre», les implications et les thèses centrales de la pensée dominante. La stratégie met en évidence des options intellectuelles dans la planification, des concepts opérationnels dans l’organisation, la structure du pouvoir dans les opérations, et la capacité à les réaliser. La notion d’activité dans la stratégie militaire englobe des mesures préventives et des principes de la gestion de la guerre pendant son déclenchement. La stratégie de défense confirme les plans de manœuvre et de contre-attaque; il s’agit d’une attaque de défense qui prévoit l’engagement continu de l’adversaire sur tous les champs d’opérations militaires. Ainsi, la stratégie militaire de la guerre contre le terrorisme se compose de concepts opérationnels et défensifs et des structures attaquantes, sans distinction claire de leur nature. La défense active en cas de guerre contre le terrorisme réduit la valeur stratégique de la terre dans les attaques et possède le privilège de l’espace en cas de défense et de manœuvre.

La stratégie militaire contre le terrorisme énonce les principes généraux de la théorie et de la pratique de la guerre; dès la préparation à la défense et à l’attaque, jusqu’aux méthodes de prévention de l’infiltration, aux bombardements et aux opérations surprises. La stratégie militaire doit donc évoluer en réponse à l’évolution de la situation qui suscite l’intérêt pour les approches de guerre de manœuvre, qui ont été reconnues comme une philosophie de combat viable au cours des dernières décennies. La guerre de manœuvre a pris de l’ampleur au cours de la dernière décennie parce qu’elle est parfaitement adaptée à l’environnement actuel de la guerre contre le terrorisme. Bien qu’elle soit conçue pour le champ de bataille, cette approche offre un nouveau moyen utile de réfléchir à une stratégie visant à faire face à d’autres types de risques de nature militaire au lieu de se soumettre aux défis et aux difficultés auxquels ils sont confrontés dans la guerre contre le terrorisme. 

Conclusion
En dépit de la similitude des types de guerre dans les opérations militaires, l’organisation d’armées et les actes terroristes, les doctrines militaires ne peuvent pas s’appliquer dans la guerre contre le terrorisme. Cependant, les armées sont maintenant en concurrence acharnée pour obtenir des plans stratégiques stricts et efficaces dans un espace aussi désordonné que la guerre contre le terrorisme. 

La guerre contre le terrorisme est directement liée à la stratégie d’action intellectuelle; elle évolue en fonction des circonstances auxquelles les militaires sont confrontés et les oriente dans des manœuvres dilatoires. Une telle approche pourrait donc aider les dirigeants à obtenir un avantage décisif, avec un minimum de déploiement. Cette prise de conscience est particulièrement importante dans le contexte des actes terroristes, lorsque les États prévoient d’allouer leurs ressources à la lutte contre le terrorisme.​